Les Voisins brouillés, ou les Petits propos, tableaux villageois en un acte, de J.-A.-M. Montperlier, 17 août 1813.
Théâtre de la Gaité.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1813 :
Les Voisins brouillés, ou les Petits propos, tableaux villageois en un acte, Par M. Montperlier , Représentés pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Gaité, le 17 août 1813.
Liste des personnages :
Le décor :
La scène se passe dans un village, près de Paris.
Le théâtre représente deux jardins. Au milieu de ces deux jardins, une cloison en bois, de six pieds de haut ; un beau pommier au milieu de chaque jardin. Une maison à gauche avec une croisée ; une maison à droite avec une croisée au fond des deux jardins, un mur en treillage et une porte pour chaque jardin ; au fond, derrière ce mur, en face du public, la maison de Bartholin: on ne voit que l'enseigne et au-dessus une croisée.
Tout cela rappelle Mon oncle Tobie ou Plus de cloison, du même auteur, créé en 1812 sur le Théâtre des Célestins de Lyon. Une évidente simplification : dans la pièce créée à Lyon, il y a deux neveux et deux nièces. Le public parisien a dû se contenter d'un seul neveu, une seule nièce.
Journal des arts, des sciences, et de littérature, n° 242 (cinquième année) du 20 août 1813, p. 242-243 :
[L'article débute par un couplet ironique sur la fécondité exceptionnelle de Monperlier (dont le nom est mal orthographié), avec rappel des œuvres récentes, et notamment Mon oncle Tobie dont la pièce nouvelle serait la reprise (mais une reprise modifiée dans le sens de la simplification, puisqu'il n'y a plus deux neveux et deux nièces, mais un seul de chaque). Après un résumé rapide de l'intrigue, très simple, « un peu commune ». Bartholin, devenu Bertholin, est comparé au Gilles de Colombine mannequin, signe d'une forme d'imitation. Jugement plutôt positif : gaîté, naturel, « tableaux agréables » contre « quelques plaisanteries triviales ». L'article se termine par la reprise d'un couplet « redemandé », aussi humoristique que misogyne.]
THÉATRE DE LA GAITÉ.
Les Voisins brouillés, ou les Petits Propos, vaudeville en un acte, par M. Montperlier.
M. Montperlier est le Sewrin de Lyon. A peine a-t-il fini une pièce, qu'il en commence une autre, qui elle-même, est bientôt achevée. Comédies, vaudevilles, opéras, mélodrames, épîtres, chansons, aucun genre ne lui est étranger. Il ne se borne pas à entretenir les Célestins : l'Ambigu et la Gaîté deviennent aussi les théâtres de sa gloire. Au château de Pierre-Scize, dont le succès a eu quelque durée au boulevard, succède un vaudeville qu'il avait déjà fait jouer à Lyon, sous le titre de mon oncle Tobie, et qui a de nouveau réussi à la Gaîté, quoiqu'on en eût trouvé l'intrigue un peu commune. On pourrait l'analyser en deux mots, en disant que des voisins, après avoir été amis intimes, se brouillent et se raccommodent ; mais nous devons quelques détails à nos lecteurs, et nous nous empressons d'acquitter notre dette.
Tobie et Brigitte étaient voisins et amis depuis long-temps. Le neveu de l'un et la nièce de l'autre s'aiment tendrement, et attendent avec impatience le jour de leur mariage, Tout à coup Bartholin, le maître d'école de l'endroit (nouveau Gilles de Colombine mannequin), met le trouble dans le voisinage, et parvient à troubler les vieux amis par des rapports calomnieux. Une cloison a déjà séparé le jardin de Tobie de celui de Brigitte. Bertholin se propose d'épouser la fortune de la tante, et, croyant avancer ses affaires, il écrit une lettre anonyme pour voiler sa méchanceté, qu'il appelle espiéglerie ; mais loin de le servir, la lettre tourne à sa confusion, et amène le double mariage des vieux et des jeunes voisins.
Il y a de la gaîté, du naturel et quelques tableaux agréables dans ce vaudeville, auquel on peut reprocher quelques plaisanteries triviales. Le couplet suivant a été redemandé :
AIR de Lasthénie.
Sur le cœur de l'homme aujourd'hui,
Si l'on plaçait un baromètre ;
Sur le cœur de la femme aussi,
Si de même on pouvait le mettre,
Je gage que les deux cadrans
N'auraient jamais un cours semblable :
L'homme marquerait le beau temps,
Et la femme le variable.
S.
Mémorial dramatique: ou Almanach théâtral pour l'an 1814, p. 218-219 :
[Compte rendu indulgent. Manifestement, son auteur ne connaît pas Mon oncle Tobie. Et il avance l'existence d'un coauteur que la Bibliothèque dramatique de Monsieur de Soleinne, supplément au tome premier, p. 288, nomme : un certain Dubois qui aurait également collaboré aux Chevaliers de Malte.]
Les Voisins brouillés, ou les petits propos, vaudeville en un acte, par MM. Montperlier et ***. (17 août.)
Tobie et Brigitte étaient voisins et amis depuis long-temps. Le neveu de l'un et la nièce de l'autre s'aiment tendrement, et attendent avec impatience le jour de leur mariage Tout-à-coup Bertholin, le maitre d'école de l'endroit, (nouveau Gilles de Colombine mannequin), met le trouble dans le voisinage, et parvient à brouiller les deux amis par des rapports calomnieux ; une cloison a déjà séparé le jardin de Tobie de celui de Brigitte. Bertholin se propose d'épouser la fortune de la tante, et croyant avancer ses affaires, il écrit une lettre anonyme pour voiler sa méchanceté, qu'il appelle espièglerie ; mais loin de le servir, la lettre tourne à sa confusion, et amène le double mariage des vieux et des jeunes amis.
Un succès complet à valu et vaudra à ce petit ouvrage de nombreuses représentations.
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