Vive la paix ! ou le Retour au village, impromptu en un acte, mêlé de chants et de danses, de Coupart et Varez, divertissement de Millot, créé sur le Théâtre de l'Ambigu-Comique le 3 mai 1814.
Sur la page de titre de la brochure, chez Maugeret, 1814
Vive la paix ! ou le Retour au village, impromptu en un acte, mêlé de chants et de danses ; Par MM. Coupart et Varez, Divertissement de M. Millot. Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre de l'Ambigu-Comique, le 4 Mai 1814.
La première a eu lieu en fait le 3 mai, si on croit le Journal de Paris. La pièce a été jouée chaque soir jusqu'au 7 mai, puis le 9, le 10, le 14, le 18 mai (recherche arrêtée au 20 mai).
Pièce de circonstance, célébrant le retour de la paix (et de Louis XVIII).
Journal de Paris politique, commercial et littéraire, n° 146 du 26 mai 1814, p. 2-3 :
[Ce feuilleton est un rattrapage du retard que le critique, Martainville, tente de rattraper. Il commence par Vive la paix ! ou le Retour au village, il enchaîne par le compte rendu de Berthilie, un mélodrame, et enfin une comédie en deux actes, l'Heureux hasard. Il s'agit donc de parler de « trois succès consécutifs, et, ce qui est plus rare encore, trois succès mérités ». Il n'y a pas grand chose à dire de Vive la paix ! ou le Retour au village, « un petit tableau villageois animé par la gaieté des détails et des couplets ». Pièce de pure circonstance, montée en cinq jours, que le critique présente de façon très positive : esprit et facilité, mais surtout une marque « de dévouement à la noble cause qui devient celle de tous les français, ou plutôt de tout l'univers » (le critique ne craint pas une certaine grandiloquence : il s'agit simplement de marquer le retour de Louis XVIII, qui n'a rien de glorieux pour la France... Les auteurs sont cités, et félicités.]
THÉATRE DE L'AMBIGU-COMIQUE.
De tous les théâtres avec lesquels les circonstances m'ont contraint à m'arriérer, il n'en est pas un seul qui ait plus de droit de se plaindre de mon silence que l'Ambigu-Comique. Il vient d'obtenir, chose assez rare, trois succès consécutifs, et, ce qui est plus rare encore, trois succès mérités. Vive la paix ! ou le Retour au village, est un petit tableau villageois animé par la gaieté des détails et des couplets. Tous les hommes de l'endroit sont partis, et ce sont des femmes qui sont obligées de remplir les emplois masculins ; la plus occupée est celle qui lit les bulletins, tout en faisant des fagots ; mais les honneurs leur sont à charge ; elles sentent que la nature les a créées pour de plus douces occupations, et c'est avec joie qu'elles donnent toutes leur démission quand la paix leur ramène des époux, des fils et des amans. Cet impromptu, composé, distribué, appris et représenté en cinq jours, n'est pas une des moins agréables bagatelles que les circonstances aient fait naître, et il prouve dans MM. Warez et Coupart autant d'esprit et de facilité que de dévouement à la noble cause qui devient celle de tous les français, ou plutôt de tout l'univers.
Le feuilleton se poursuit ensuite par le compte rendu de Berthilie et du Heureux hasard, joués également au Théâtre de l'Ambigu-Comique.
Le ton élogieux du feuilleton ne se retrouve pas dans la citation du travail de Coupart et Varez dans le Dictionnaire des girouettes, troisième édition, 1815, p. 106 (article consacré à Coupart, Varez n'est cité que comme coauteur).
COUPART. Employé au ministère de la police, bureau des théâtres, sous l'empereur, le roi, l'empereur et le roi.
En avril 1814, il donna à l'Ambigu-Comique un vaudeville pour célébrer le retour des Bourbons, et fait en société avec le sieur Varez, mélodramaturge de ce théâtre. Ce vaudeville est intitulé: Vive la Paix !
EN France quittant nagère [sic]
Tout état pour le fusil,
Nous disions à chaque guerre
Le bon temps reviendra-t-il ?
Chacun, rempli d'espérance,
En revoyant les Bourbons,
S'est écrié dans la France :
Ce sont des revenans-bons.
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