Le Damoisel et la bergerette, ou la Femme vindicative

Le Damoisel et la bergerette, ou la Femme vindicative, pantomime en trois actes de J. G. A. Cuvelier, 24 floréal an 3 (13 mai 1795).

Théâtre de la Cité-Variétés.

Remise au Théâtre de la Cité, 13 pluviose an 7 (1er février 1799). Le Courrier des spectacles du 13 pluviôse an 7 annonce :

Théâtre de la Cité-Variétés, et de la Pantomime Nationale.

Aujourd. la première repr. de la Bergerette , pant. en 3.actes à spectacle ; terminée par un Tournois exécuté par les cit. Franconi et les Artistes de ce théâtre ; ensuite deux des chevaux de Franconi danseront un menuet et une gavotte : précédée des Rivaux d’eux-mêmes.

Voir le compte rendu de cette représentation ci-dessous.

Le Catalogue général de la BNF signale une réédition chez Barba en 1809, où la pièce est décrite ainsi :

En 1809 : Le Damoisel et la bergerette ou la Femme vindicative, scènes équestres et chevaleresques à grand spectacle, en deux parties, de J. G. A. Cuvelier, représentées pour la première fois à Paris au Cirque Olympique le 3 juin 1809.

Titre :

Damoisel et la bergerette (le), ou la Femme vindicative

Genre :

pantomime

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

en prose

Musique :

 

Date de création :

24 floréal an 3 (13 mai 1795)

Théâtre :

Théâtre de la Cité-Variétés

Auteur(s) des paroles :

Cuvelier

Sur la page de titre de la brochure de la collection Marandet, Paris, chez Barba, an sept :

Le Damoisel et la Bergerette, ou la Femme vindicative, pantomime en trois actes, de J. G.A. Cuvellier. Jouée sur le théâtre de la Cité, et remise le 13 Pluviôse an 7 avec de nouveaux changemens, et des manœuvres équestres, exécutées par Francony et sa troupe.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1795, volume 2 (mars-avril 1795), p. 290-291 :

THÉATRE DE LA CITÉ-VARIÉTÉS.

Le Damoisel & la Bergerette, ou la Femme vindicative, pantomime en trois actes.

L'action se passe au seizieme siécle, dans le tems où l'affreuse féodalité exercoit la tyrannie sur tous les points de la France. Ce sont deux amans persécutés par une femme jalouse & puissante, qui finit par être, elle même, victime de ses trahisons. Le défaut des pantomime, en général, c'est de manquer de développemens & de se ressembler toutes : ce sont presque toujours des prisons, des tours, des châteaux forts, des attaques & des combats. Il est difficile d'imaginer des moyens neufs ; & c'est le reproche qu'on peut faire à cette nouvelle production de Cuvelier, à qui l’on doit, à ce théatre, la Caverne, & les Royalistes de la Vendée. Sa pantomime du Damoisel offre, sans doute, de l'intérêt, mais on n'y trouve rien de très-nouveau, & c'est sans doute la faute du genre ; car le programme qu'il en a fait imprimer est très-piquant : c'est un petit roman écrit avec autant de graces que de naïveté, dans le genre des anciens romans de chevalerie. Ce joli ouvrage, qu'il a intitulé : Historiette du seizieme siécle, divisée en trois chapitres, est composé de quatre feuilles d'impression.

( Journal des spectacles, &c. )

Courrier des spectacles, n° 711 du 14 pluviôse an 7 [2 février 1799], p. 2 :

[La pièce est reprise en 1799, et le critique s'en réjouit, tout comme le public qui vient nombreux à la première. Il en profite pour résumer l'intrigue de la pantomime. Rien sur l'auteur de la pièce, ce sont les évolutions des chevaux qui sont mises en avant.]

Théâtre de la Cité-Variétés, et de la Pantomime nationale.

La reprise d’une pantomime vue long-tems avec plaisir et enrichie de toute la pompe du spectacle dans un troisième acte nouveau, l’amour des tournois à la manière ancienne, et sur-tout celle du menuet et de la gavotte qui devoient être exécutés par deux chevaux du cit Francony, tout avoit concouru à piquer la curiosité du public, qui s’est porté hier en foule à ce théâtre. Quoique le sujet de la pantomime de Damoisel et de la Bergerette soit connu, plusieurs personnes nous sauront peut-être gré d’en donner ici un apperçu.

Une jeune princesse aime un chevalier qui ne peut répondre à son amour ; car il est uni à une jolie paysanne qui lui a donné un fils. La princesse fait enlever ce fruit de leur tendresse, et secondée de l’autorité du prince son père, elle fait enfermer sa rivale dans une maison de foux. L'amant sous l’habit d’une religieuse, parvient à s’y introduire et à sauver et sa maîtresse et son fils. Dans leur fuite, ils sont découverts par un agent de la princesse, qui profite de l’absence du chevalier pour enlever l’enfant a la mère éplorée. Bientôt le chevalier rassemble quelques amis avec lesquels il vient défier au combat les guerriers qui s’exercent en présence du prince, afin de mériter la couronne offerte des mains de la princesse : le chevalier et ses amis combattent successivement au sabre, à la hache, à l'épée, et terrassent leurs adversaires ; la couronne est décernée au vainqueur : il lève la visière de son casque, se découvre, et défie le prince à un combat singulier.

Au moment où ce dernier va succomber, les partisans fondent sur les amis du chevalier, à la tête desquels se distingue la Bergerette les armes à la main. Elle attaque sa rivale, et dans la mêlée générale lui porte le coup mortel, au moment où le chevalier triomphe de son perfide ennemi.

La mêlée générale de la cavalerie et de l’infanterie, a présenté un ensemble parfait. Deux chevaux blancs, montés par les cit. Francony, père et fils, ont dansé le menuet et la gavotte annoncés, au milieu des plus vifs applaudissemens.

Nicolas Brazier, Chroniques des petits théâtres de Paris 1re partie (réédition de 1883), p. 272-273 :

La pantomime est le genre qui fit le plus d'argent au théâtre de la Cité. C'est là que furent représentés la Mort de Turenne, le Damoisel et la Bergerette, la Fille Hussard, les Tentations de Saint-Antoine, les Incas, l'Homme Vert, Turlututu, Empereur de l'Ile Verte et le Mogol, ou la Fête du Sérail. Les chevaux de Franconi y obtinrent un grand succès et y firent d'excellentes recettes. On les intercalait dans les pantomimes, ce qui donnait beaucoup de charmes à ces sortes de représentations.

Un soir un des plus beaux acteurs de la troupe, je veux dire un des plus beaux chevaux, le jeune premier, tomba dans l'orchestre et faillit se casser la jambe ; il en fut quitte pour garder l'écurie pendant huit jours, et reparut plus superbe que jamais. Sa rentrée fut annoncée sur l'affiche, le public s'y porta en foule. L'acteur équestre reçut des spectateurs un accueil qui dut lui prouver combien il était aimé. Il fut redemandé après le spectacle, et peu s'en fallut qu'on ne lui jetât des vers et des couronnes.

Dans un charmant vaudeville de Dieulafoi, Jouy et Longchamps, appelé le Tableau des Sabines, et représenté à l'Opéra-Comique National, le 9 germinal an viii.... Dozainville chantait le couplet que voici, en parlant des pièces où les chevaux de Franconi paraissaient.

L'auteur de ces beaux intermèdes
Aux passions sait mettre un frein,
Avec des acteurs quadrupèdes,
L'intrigue doit aller bon train.
Par malheur pour la troupe équestre,
On m'a dit que ce mois dernier,
Le trop fougueux jeune premier
S'est laissé tomber dans l'orchestre.

Dans la base César : la pièce est intitulée La Damoisel et la Bergerette ou la Femme vindicative.

Représentations : 21 fois au Palais des Variétés du 13 mai 1795 au 1er novembre 1795, 2 fois aux Variétés Amusantes, Comiques et Lyriques (les 9 et 10 novembre 1795, 14 fois au Palais des Variétés, du 30 novembre 1795 au 6 mars 1796, 23 fois au Théâtre de la Cité (du 11 mars au 30 novembre 1796), et 21 fois au Palais des Variétés du 1er février 1799 au 5 avril 1799, et 28 fois du 10 avril au 9 octobre 1799 (au Palais des Variétés (18 fois), au Théâtre de la Cité (9 fois) et (une fois) au Théâtre Molière).

La Femme vindicative, ou Damoisel et Bergerette est probablement une reprise en 1803 du Damoisel et la Bergerette, ou la Femme vindicative avec la présence de Franconi et de ses chevaux.

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