La Fille naturelle

La Fille Naturelle, comédie en un acte, en vers, de Jean-Élie de Jaure, 11 janvier 1792. Cailleau.

Théâtre Italien.

Vu la date de la pièce, elle est de Jean-Élie Dejaure (le père).

Il faut distinguer la pièce de Dejaure père de celle de Lourdet de Santerre, Agathine ou la Fille naturelle (Théâtre Feydeau, 14 ventose an 3 [4 mars 1795]). La base César pourrait bien avoir confondu les deux pièces, dont le titre a parfois été amputé du prénom de l'héroïne.

Titre :

Fille naturelle (la)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en vers

Musique :

non

Date de création :

11 janvier 1792

Théâtre :

Théâtre Italien

Auteur(s) des paroles :

Jean-Élie Dejaure

Almanach des Muses 1793

Sujet déjà traité. Une jeune femme qui n'a point d'enfant, vient à découvrir l'existence de Pauline fille naturelle de son mari, et a des conférences avec un jeune homme qui veut l'épouser. Le mari est jaloux. On fait cacher Pauline dans un cabinet ; il y entre : mais il ne l'a vue que dans son enfance, et ne peut la connoître. Sa femme lui présente enfin l'extrait baptistaire de cette jeune fille : il est touché de tant de bienfaisance et guéri de sa jalousie : on marie Pauline.

Mercure universel, l'an quatrième de la liberté, août, tome xviii, n° 519 (du mercredi 1 Août 1792), p. 47 :

[La pièce est un plagiat, et même un double plagiat, puisque la pièce de Dejaure a donné naissance, quelques mois après à une nouvelle pièce. Deux imitations, deux « filles naturelles », cela fait beaucoup !]

THEATRE FRANÇOIS DE LA RUE DE RICHELIEU.

Il existe dans le théâtre allemand une comédie intitulée le voilà pris. Madame de Fleurieu donna au mois de juillet de l'année dernière, au théâtre de la nation, une imitation de la pièce allemande sous le titre de Pauline, comédie en deux actes et en vers . Les premières représentations furent favorablement accueillies du public. Environ six mois après, M. de Jaure donna aux Italiens la Fille naturelle absolument la même pièce que celle de madame de Fleurieu. Il est étonnant que M. de Jaure, riche de son propre fonds, se soit encore revêtu de la dépouille d'une femme de lettres. Mais ce qui surprendra encore plus, c'est de voir le Théâtre Français de la rue de Richelieu donner une fille naturelle, qui n'est qu'une seconde compilation de Pauline : son auteur doit s'honorer de tant de larcins, puisque la priorité lui reste. En voyant tant de filles naturelles, on ne peut s'empêcher de soupçonner MM. les auteurs d'avoir pour elles un penchant irrésistible. Toujours est-il vrai qu'ils ont fait l'éloge du bon choix de madame de Fleurieu.

Mercure Français, n° 7 du samedi 18 février 1792, p. 78 :

[Compte rendu minimaliste : même sujet qu’une autre pièce, auteur connu par des succès. Mais pour la Fille naturelle, on ne saura rien.]

Sur le Théâtre Italien a vu avec plaisir une petite Comédie intitulée la Fille naturelle. C’est le même sujet que Pauline, donnée il y a quelques mois au Théâtre de la Nation. Elle est de M. Dejaure, connu par des succès dans plusieurs genres. On y retrouve les détails agréables qu’il sait répandre dans tout ce qu’il fait.

L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-unième année, tome III (mars 1792), p. 318-319 :

[Le compte rendu s’ouvre sur la question de la source de la pièce : comme Pauline, elle trouve son origine dans Paméla. Sinon, jugement positif, sur l'œuvre comme sur les interprètes et sur l’auteur.]

On a donné pour la premiere fois, le 11 janvier, la Fille naturelle, comédie en un acte, en vers, par M. de Jaure.

Le sujet de cette comédie est exactement le même que celui de Pauline, représentée l'année derniere au théatre de la nation. Les deux auteurs l'ont puisé probablement dans la même source, c'est-à-dire, dans le roman de Paméla. La Fille naturelle se nomme Pauline dans les deux pieces. Une jeune femme, qui n'a point d'enfans, vient à découvrir l'existence de cette fille de son mari, & a des conférences avec un jeune homme qui veut l'épouser. Le mari est jaloux. On fait cacher Pauline dans un cabinet où il entre : mais il ne l'a vue que dans son enfance, & ne la connoît pas. Sa femme lui présente enfin l'extrait baptistere de cette jeune fille : il est touché de sa bienfaisance, & guéri de sa jalousie. On marie Pauline.

Cette petite piece a été accueillie favorablement, ce qu'elle doit en partie au jeu de Mme. Dugazon dans le rôle de la jeune femme. Mlle. Rose Renaut a été aussi applaudie dans celui de Pauline, où elle met beaucoup d'ingénuité.

On a demandé & nommé l'auteur, qui est le même qui a donné l'année derniere trois ou quatre pieces au même théatre ; l'Incertitude maternelle, Louise & Volsan, &c. ; productions qui ont prouvé un talent plein de graces & de sensibilité.

(Journal de Paris ; Journal des théatres ; Affiches, annonces, & avis divers.)

Dans la base César : 9 représentations au Théâtre Italien en 1792 (du 11 janvier au 19 avril) ; 4 représentations au Théâtre Feydeau en 1795 (du 4 au 26 mars) ; 3 représentations au Théâtre du Vaudeville en 1796 (du 16 au 20 avril) ; 7 représentations au Théâtre Italien en 1797 (du 23 janvier au 25 avril). Soit 23 représentations.

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