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Le Passage du Mont Saint-Bernard

Le Passage du Mont Saint-Bernard, tableaux historiques de Hapdé, musique d'Alexandre Piccini et Darondeau, 18 janvier 1810.

Salle des Jeux Gymniques, porte Saint-Martin.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1810 :

Le Passage du Mont Saint-Bernard, Tableaux historiques, Représentés, pour la premire fois, à Paris ; sur le Théâtre de la Salle des Jeux Gymniques, Porte Saint-Martin, le Lundi 18 Janvier 1810. Par M. Augustin ***. Musique de Piccini et Darondeau.

A sa création, la pièce est précéde d'un prologue de Joseph Aude, la France et l'Italie au pied des Alpes.

Le 24 mai 1810, c'est un nouveau prologue qui est donné, la Chaumière au pied des Alpes, de Théodore Maillard et Brazier.

L’ensemble constitue la deuxième partie de l’Homme du destin, la contribution de Hapdé et du Théâtre des Jeux Gymniques aux fêtes du mariage de Napoléon et de Marie-Louise, avec les Pyramides d’Egypte et l’Union de Mars et de Flore.

Louis-Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris: les Jeux gymniques, 1810-1812, le Panorama dramatique, 1821-1823, p. 7-8 :

[Même lorsqu'il s'agit d'une grande page d'histoire, le théâtre de boulevard ne craint pas d'inclure une intrigue sentimentalo-matrimoniale, le général en chef ayant le pouvoir de doter les jeunes filles et d'accorder leur main à son vaillant amoureux, avant de réaliser son grand rêve d'union de la France et de l'Italie, sous le signe de la branche de laurier.]

18 janvier : Le Passage du Mont Saint-Bernard, tableaux historiques, par Augustin *** (Hapdé), musique de Piccini et Darondeau, précédés de La France et l'Italie au pied des Alpes, prologue en vers, par Joseph Aude.

[...]

L'Italie, pleurant sa prospérité perdue, apprend du Génie de la France le retour de celui qui l'avait jadis affranchie et qui vient la sauver encore. Le décor changeant représente alors une partie du Mont Saint-Bernard. Les frères hospitaliers s'occupent à dégager les chemins de la neige qui les couvre. Des militaires viennent annoncer l'approche de l'armée française, on les emmène à l'hospice. Des paysans ou paysanes paraissent ensuite, porteurs de provisions que leur prennent des maraudeurs autrichiens. Parmi les paysannes qu'ils retiennent se trouve Zimeline, jeune fille d'un rare courage ; elle s'empare de deux pistolets et fait trembler les assaillants jusqu'au moment où les soldats accueillis dans l'hospice accourent et les arrêtent. Valentin, l'un de ces braves, reconnaît dans Zimeline sa maîtresse, quand un détachement de tirailleurs ennemis survient ; un combat s'engage entre les Autrichiens, les Français et Zimeline qui, armée d'un sabre fait des prodiges de valeur, mais elle est désarmée et Valentin blessé. Au moment où le vainqueur de Zimeline l'entraîne vers la montagne, une avalanche se détache et roule dans un précipice la jeune héroïne ; la cloche du secours sonne à l'hospice, des frères portant des cordages et de longues perches se mettent à l'œuvre, un compagnon de Valentin descend dans le précipice et reparaît avec Zimeline, qu'on transporte avec Valentin à l'hospice. Soudain la fusillade retentit, des Français poursuivent les tirailleurs autrichiens et s'emparent de tous les défilés. Bientôt arrive l'armée française, à laquelle les hospitaliers distribuent des vivres. Le général en chef, instruit de la bravoure de Valentin, le fait sous-lieutenant et dote Zimeline, dont la main lui est accordée. Le passage du Saint- Bernard s'exécute ensuite, et, tandis que la Victoire plane sur l'armée, la France et l'Italie reparaissent, unies par une branche de laurier.

Spectacle intéressant, mouvementé, et que récompensèrent de vifs applaudissements.

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