La Sage-femme

La Sage-femme, parodie de Lucrece, opéra en vaudevilles, 21 mai 1792.

Théâtre de Mademoiselle Montansier.

Titre :

Sage-femme (la)

Genre

parodie de Lucrèce, opéra en vaudevilles

Nombre d'actes :

 

Vers / prose

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

21 mai 1792

Théâtre :

Théâtre de Mademoiselle Montansier

Auteur(s) des paroles :

 

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 8 (août 1792), p.307-308 :

[Jugement sans appel : « une piece où les mœurs sont tellement outragées, que nous ne concevons pas comment on respecte assez peu le public pour lui offrir un ouvrage aussi indécent ». C’est dommage, parce qu’« il y a, dans cette parodie, des couplets tournés avec beaucoup de grace, de facilité, souvent une critique fine des défauts de la tragédie de Lucrece ; & par-tout de l'esprit ».]

Le lundi 31 [à corriger en 21] mai, on a donné la Sage femme, parodie de Lucrece, opéra en vaudevilles.

Nous ne salirons pas ce journal par l'extrait de cette parodie : c'est une piece où les mœurs sont tellement outragées, que nous ne concevons pas comment on respecte assez peu le public pour lui offrir un ouvrage aussi indécent. Nous nous contenterons d'engager les auteurs à employer leur esprit à des ouvrages plus estimables ; car il y a, dans cette parodie, des couplets tournés avec beaucoup de grace, de facilité, souvent une critique fine des défauts de la tragédie de Lucrece ; & par-tout de l'esprit. On a fait répéter quelques couplets que nous nous garderons bien de citer. Le suivant seul donnera une idée de la maniere des auteurs : il est impossible de rien faire de plus simple & de plus naturel. Un garçon apothicaire, confident de Sextus, demande à ce dernier comment il a pu ignorer le mariage de son cousin Collatin avec Lucrece. « Dans nos familles, dit-il, ça n'se fait pas ainsi : on avertit les parens du mariage d'une jeune personne : eh, tenez, voici le billet d'invitation que j'ai reçu il y a quelques jours. (Il le tire de sa poche & lit ).

AIR : Avec les jeux dans le village.

Monsieur & Madame Choupille
Ont l'honneur de vous faire part
Du mariage de leur fille
Avec Monsieur Mathieu Gaillard.
De leur union conjugale
On bénira le nœud charmant,
Dans l'église paroissiale
De saint Roch, le trois du courant.          bis.

César : auteur inconnu. 3 représentations, les 21, 25 et 27 mai 1792.]

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