La Corbeille d'oranges, ou le Page de Schœnbrunn, vaudeville en un acte, de Merle et Brazier, 3 juin 1812.
Théâtre des Variétés.
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Titre :
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Corbeille d’oranges (la), ou le Page de Schœnbrunn
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Genre
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comédie vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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3 juin 1812
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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Merle et Brazier
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Almanach des Muses 1813 (qui change le titre en les Corbeilles d’oranges).
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba; 1812 :
La Corbeille d'oranges, ou le Page de Schœnbrunn, comédie En un Acte, en prose, mêlée de Couplets, de MM. Merle et Brazier ; Représentée, pour la première fois, sur le Théâtre des Variétés, le 3 juin 1812.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 17e année, 1812, tome III, p. 450 :
[L’information principale de ce compte rendu, c’est que la pièce n’est pas originale, puisqu’elle reprend une pièce de Fabre d’Eglantine, l’Orange de Malte (pièce perdue), dont le sujet a déjà été repris par deux autres pièces. Occasion de critiquer un temps où on préfère reprendre que créer : diminution du nombre d’actes et augmentation de celui des oranges. Sinon, le critique se limite au résumé de l’intrigue et finit sur un ambigu « joli tour de page », où l’adjectif peut se rapporter à la ruse ou à la pièce (les pages sont souvent présents dans les comédies....).]
La Corbeille d'Oranges, ou le Page de Schœnbrunn, vaudeville joué le 3 Juin.
Les auteurs ont pris le sujet dans une comédie en cinq actes de Fabre d'Eglantine, intitulée l'Orange de Malte. On l'avoit déjà traité, au Vaudeville, en trois actes, sous le titre de Thomas Muller, et au Théâtre de Louvois, en trois actes et en vers, sous celui de l'Espoir de la Faveur.
Comme nous vivons dans un siècle où les auteurs se donnent peu la peine d'inventer, et se contentent de défaire et refaire, MM. MERLE et BRAZIER ne se sont pas fait scrupule de refaire l'Orange de Malte. Ils ont diminué le nombre des actes, et augmenté celui des oranges : mais ils ont un peu écourté leur ouvrage, et ont tiré peu de parti de la situation principale.
Le-concierge du château impérial de Schœnbrunn, fier de son emploi, s'oppose au mariage de son fils avec une petite laitière. La pauvrette se désole ; mais un page enfin, lui promet de lever tous les obstacles qui s'opposent à son bonheur. Il exige pour récompense, un baiser : le marché se conclut ; et bientôt, fidèle à sa parole, le page vient apporter à la petite laitière une corbeille d'oranges de la part de l'Empereur. Quelle surprise ! quel honneur ! quelle joie !
L'orgueilleux concierge ne craint plus alors de se mésallier; mais la mère de la jeune fille fait à son tour la renchérie, et ce n'est qu'en faisant le sacrifïce de tout son bien et de son emploi,. qu'il obtient l'honneur de faire entrer son fils dans une famille honorée des faveurs de son souverain. Le mariage se fait; et, pendant que tout le village célèbre la noce, le page revient s'excuser d'une étourderie, et réclamer la corbeille d'oranges qui n'étoit pas pour la laitière. Le présent étoit destiné à une comtesse : on ne conçoit pas trop comment il a pu se tromper.
Le vieux concierge est furieux; mais, il est trop tard pour se dédire, et le page, qui promet d'être le protecteur du nouveau ménage, se félicite d'avoir fait deux heureux. C'est un joli tour de page.
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