Les Deux cents francs (Théâtre de la Cité, 1798)

Les Deux cents francs, opéra-poissard, de Guillemain. 23 Pluviôse an 6 [11 février 1798].

Théâtre de la Cité

Almanach des Muses 1799.

Louis-Henri Lecomte, Histoire des théâtres de Paris : le Théâtre de la Cité, 1792-1807 (1910), p. 156 :

23 pluviôse (11 février) : Les Deux cents francs, opéra-folie poissard, par Guillemain.

Reprise, sous un nouveau titre, des Cent écus, joués d'origine aux Variétés amusantes le 20 novembre 1783.

Dans le Courrier des spectacles,

  • n° 355 du 23 pluviôse an 6 (dimanche 11 février 1798), annonce de la première représentation (la pièce est qualifiée d’« opéra folie-poissard »)

  • n° 357 du 25 pluviôse an 6 (mardi 13 février 1798), annonce de la deuxième représentation (la pièce est qualifiée de « folie en un acte »).

  • n° 390 du 28 ventôse an 6 (dimanche 18 mars 1798), annonce d’une représentation donnée « par extraordinaire » par les Artistes du Théâtre de la Cité : trois pièces au programme, le Cabaret des Pyrénées, les Deux cents francs (devenu « opéra vaudeville en un acte »), le Désespoir de Jocrisse.

Courrier des spectacles, n° 356 du 24 pluviôse an 6 [12 février 1798], p. 2 :

[La pièce tourne autour d'une dette de deux cents francs, comme son nom l'indique : 200 francs dus par la mère de Fanchon à Plumet, l'amant de Fanchon. L'intrigue se réduit à ce grave problème, résolu quand Plumet, qui comprend enfin que son mariage tient à la disparition de cette dette, abandonne sa créance. La pièce est un opéra poissard, censé reproduire le langage des gens de la halle, mais le critique juge que ce n'est pas le cas : les personnages ne parlent pas « le langage qui convient à [leur] état ». Mais cela n'a pas empêché que l'auteur soit demandé, et c'est un spécialiste des pièces jouées « sur les petits théâtres ».]

Théâtre de la Cité.

Plumet, fort de la halle, est créancier de madame Thibaut d’une somme de 200 livres, et a remis son titre à Timbré, huissier, qui se dispose à faire vendre les meubles de la débitrice. Fanchon, fille de cette dernière, est aimée de Plumet ; et, trouvant des dispositions généreuses à son amant, elle forme le projet d’exiger de lui, avant de l’épouser, de quoi tirer sa mère d’embarras. Plumet, qui ignore le nom de la mère de sa maîtresse, promet à celle-ci tout ce qu’elle veut, et presse Timbré de lui procurer les 200 l. dans le jour même. Un obstacle s’oppose au zèle actif de l’huissier ; la débitrice n’est pas chez elle, et il faut un référé pour obtenir la permission d’enfoncer les portes. Ce contre-temps afflige Plumet, à qui Timbré vient en faire part en présence de madame Thibaut. Celle-ci, apprenant que c’est son persécuteur qui recherche la main de sa fille, veut rompre ce mariage ; mais Plumet raccommode tout en abandonnant sa créance. Tel est le petit sujet de la petite pièce donnée à ce théâtre sous le titre des Deux Cents Livres, opéra poissard. Cette qualification suffit pour qu’on se forme une idée du style de la pièce. Le seul mérite qu’il pourroit avoir, serait si chaque personnage parloit le langage qui convient à son état, et c’est justement ce qui ne s’y trouve pas. Du reste on a demandé l’auteur. C’est le citoyen Guillemain, dont le nom est fort connu sur les petits théâtres.                                 Le Pan.

Dans la base César : auteur inconnu, première représentation le 13 février 1798, 14 représentations (jusqu'au 3 mars 1799, mais ce n’est pas la même pièce : voir l’autre pièce intitulée les Deux cents francs), 11 au Théâtre de la Cité, 1 au palais des Variétés (le 8 août 1798), 2 au Théâtre Montansier (les 18 mars 1798 et 3 mars 1799, mais seule la première date concerne la pièce de Guillemain). On a donc 13 représentations de la pièce de Guillemain du 11 février 1798 (et non le 13) au 8 août 1798 (représentation donnée au Théâtre de la Cité par les artistes du Théâtre des Veillées de Thalie, au bénéfice d’une artiste ; les Deux cents francs est décrit comme « vaudeville dans le genre de Vadé », c’est à dire poissard).

Il y a bien deux pièces portant ce titre de Deux cents francs,la seconde, d’auteur inconnu, n’ayant été représentée qu’une fois.

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