La Pucelle d'Orléans, pantomime historique et chevaleresque en trois actes, à grand spectacle, précédée du Songe de Jeanne d'Arc et terminée par son Apothéose , de J.-G.-A. Cuvelier ; musique par Alexandre [Piccini], divertissements de Jaquinet, créée au Cirque olympique le 10 novembre 1813.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba :
La Pucelle d'Orléans, pantomime historique et chevalesresque En trois actes, à grand spectacle ; Précédée du Songe de Jeanne d'Arc ; Par J. G. A. Cuvelier ; Musique par M. Alexandre ; Divertissemens de M. Jaquinet ; Costumes et Décors de M. Isidore ; Représentée, pour la première fois, à Paris, au Cirque Lympique, le 10 novembre 1813.
. . . . . . . . . . . . . . . . .Mirabilis est ars.
Quae facit articulos, ore si lente loqui.
Journal des arts, des sciences, et de littérature, Volume 15, n° 257 (Quatrième année), 5 novembre 1813, p. 160-161 :
[Le sujet n'est pas neuf, déjà traité en pantomime et en vaudeville, l'auteur de cette nouvelle version s'y étant déjà essayé. Le résumé de l'intrigue permet de se faire une idée de la fidélité à l'histoire (plutôt limitée) de l'auteur. Le jugement porté par le critique est positif, en particulier pour l'interprète du seul rôle important de la pièce, la jeune madame Franconi. Le succès sera complet, « surtout si on supprime quelques paroles fort mal débitées et la fumée du siége ». C'est que les acteurs du Cirque Olympique ne sont pas habitués à tenir des rôles parlants (des acteurs d epantomime, muets), et que la fumée dans une salle fermée est désagréable.]
CIRQUE OLYMPIQUE.
La Pucelle d'Orléans, Pantomime par M. Cuvelier.
Cette Pucelle, que Voltaire a célébrée avec tant d'esprit, mais d'une manière si peu convenable, n'est point un sujet vierge au théâtre, car on l'y a déjà présenté plusieurs fois, soit en pantomime, soit en vaudeville. On l'a reproduit de nouveau avec plus d'éclat que jamais, et l'auteur a trouvé moyen de faire une pièce entièrement neuve sur ce vieux sujet, qu'il avait lui-même déjà traité.
Comme dans le vaudeville, on y voit d'abord Jeanne d'Arc livrée aux travaux les plus grossiers, et, pour trancher le mot, en fille d'auberge, Un songe lui révèle ses hautes destinées. Dunois agrée l'offre quelle fait de servie la cause de la France, et la présente à Charles VII, à qui bientôt elle a occasion de sauver la vie, que menaçait un perfide anglais prêt à poignarder le monarque. Orléans est attaqué et a besoin de renforts ; Jeanne conduit des troupes à travers le camp ennemi, où tout le monde dort, et parvient à repousser les assiégeans ; mais elle tombe ensuite au pouvoir du barbare Chandos, qui la condamne à périr sur un bûcher.. Cette héroïne meurt avec courage, et elle obtient la récompense de ses services, puisqu'elle jouit des honneurs de l'apothéose.
Cette pantomime offre un brillant spectacle, et mérite le succès qu'elle a obtenu. Mme. Francony jeune est très-intéressante dans le rôle de Jeanne d'Rc, auquel les autres rôles sont sacrifiés. Tout le monde seraa curieux de voir et d'applaudir la charmante Pucelle du Cirque Olympique, surtout si l'on supprime quelques paroles fort mal débitées et la fumée du siége.
Journal des dames et des modes, Volume 8, n° 62 (Dix-deptième Année) du 10 novembre 1813, p. 491 :
Les Chevaliers de Malte et la Pucelle d'Orléans sont en faveur, les uns au théâtre de la Gaité et l'autre au Cirque Olympique. Ces deux ouvrages offrent de brillans accessoires, et pour bien des gens de belles décorations et de riches costumes, des combats, et des ballets, de grandes phrases et de grands gestes valent beaucoup mieux que les chef-d'oeuvres que l'on admire depuis un siècle au Théâtre-Français.
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