Pauline, ou la Fille naturelle, comédie en un acte, 30 juillet 1792.
Théâtre Français de la rue de Richelieu.
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Titre :
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Pauline, ou la Fille naturelle
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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Musique :
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non
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Date de création :
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30 juillet 1792
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Théâtre :
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Théâtre Français de la rue de Richelieu
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Auteur(s) des paroles :
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Pauline est le titre d'au moins trois pièces des années 1790-1800 :
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Pauline, comédie en deux acte, en vers, de madame de F** [madame de Fleurieu], créée sur le Théâtre de la Nation le 1er juillet 1791 ;
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Pauline ou la Fille naturelle, comédie en un acte, créée sur le Théâtre Français de la rue de Richelieu le 30 juillet 1792 ;
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une autre Pauline ou la Fille naturelle, comédie en trois actes et en prose, mêlée de vaudevilles, de Radet, créée sur le Théâtre du Vaudeville le 22 germinal an 4 (11 avril 1796, v. st.) ;
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Pauline, comédie en un acte, en vers, créée sur le Théâtre de la Porte St-Martin le 5 vendémiaire an 13 [27 septembre 1804] ; on peut se demander s'il ne s'agit pas de la pièce jouée en 1791 au Théâtre de la Nation.
Cette multiplication des Pauline provient sans doute de ce qu'elles ont une source commune, la pièce de Wezel, Le voilà pris (Ertapp ! Ertapp !) dont les Annales dramatiques de Babault affirment qu'elle a donné naissance à quatre pièces « sur le même sujet ».
On peut y ajouter la pièce de Dejaure, la Fille naturelle, comédie en un acte et en vers, représentée pour la première fois à Paris par les Comédiens Italiens Ordinaires du Roi, le 11 janvier 1792 et dont l'héroïne s'appelle aussi Pauline.
Mercure universel, tome 18, n° 521 du vendredi 3 août 1792, p. 47 :
[Un petit compte rendu sur les mœurs des auteurs de théâtre. Une pièce allemande, imitée une première fois par une dame, est reprise par de Jaure « absolument la même pièce », puis à nouveau par un anonyme. Le tout en à peine plus d'un an. Le critique se permet une bonne dose d'ironie sur ces larcins au détriment d'une dame, l'auteure de la première adaptation qui doit s'en sentir flattée, et il se demande s'il n'y a pas chez les auteurs masculins « un penchant irrésistible » pour les filles naturelles.]
Theatre François de la rue de Richelieu.
Il existe dans le théâtre allemand une comédie intitulée le voilà pris. Madame de Fleurieu donna au mois de juillet de l’année dernière, au théâtre de la nation, une imitation de la pièce allemande sous le titre de Pauline, comédie en deux actes et en vers. Les premières représentations furent favorablement accueillies du public. Environ six mois après, M. de Jaure donna aux Italiens la fille naturelle absolument la même pièce que celle de madame de Fleurieu. Il est étonnant que M. de Jaure, riche de son propre fonds, se soit encore revêtu de la dépouille d’une femme de lettres. Mais ce qui surprendra encore plus, c’est de voir le Théâtre Français de la rue de Richelieu donner une fille naturelle, qui n’est qu’une seconde compilation de Pauline : son auteur doit s’honorer de tant de larcins, puisque la priorité lui reste. En voyant tant de filles naturelles, on ne peut s’empêcher de soupçonner MM. les auteurs d’avoir pour elles un penchant irrésistible. Toujours est-il vrai qu’ils ont fait l’éloge du bon choix de madame de Fleurieu.
L'Esprit des journaux, françois et étrangers, vingt-unième année, tome X, octobre 1792, p. 316 :
THÉATRE DE LA RUE DE RICHELIEU.
Pauline; ou la Fille naturelle, comédie en un acte & en vers.
Pauline offre la troisieme piece faite sur le même fonds. Une piece allemande, intitulée ; le voilà pris, & dont nous avons parlé plusieurs fois dans ce journal, a fourni à Mad. de F.... le sujet de Pauline, comédie en 2 actes, en vers, jouée sur le théatre de la nation, le 1er. juillet 1791- M. de Jaure a fait, sur la même piece allemande, la Fille naturelle, petite comédie qui a été donnée avec succès au théatre italien. Enfin celui de la rue de Richelieu vient de jouer une troisieme Pauline, qui ne ressemble à ses deux aînées que par le fonds, & qui n'a pas eu beaucoup de succès. M. Desrozieres y joue, avec beaucoup de sentiment & d'intelligence, le rôle du baron d'Arq, pere de Pauline. Nous ignorons quel est l'auteur de cette piece, attendu que le public ne l'a point demandé.
( Affiches, annonces & avis divers.)
Cette pièce, sur le même sujet que la pièce de Madame de Fleurieu, Pauline, appartient à la série de pièces inspirés par la pièce allemande Le voilà pris (Ertapp ! Ertappt !), de Wezel.
Il semble que la base César confonde cette pièce avec celle de J. B. Radet, jouée en 1796. On trouve l’annonce des trois représentations des 30 juillet, 4 et 24 août 1792 dans la Gazette nationale ou le Moniteur universel. Il n’y a pas d’annonce de spectacles dans ce journal le mercredi 1er août, date de la deuxième représentation possible de cette pièce.
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