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Robert-le-Diable, ou le Criminel repentant

Robert-le-Diable, ou le Criminel repentant, pantomime en 5 actes, à grand spectacle, de Franconi jeune, musique de Daussy [sic], créée au le 23 novembre 1815.

Théâtre du Cirque olympique

Ne pas confondre cette pantomime avec la comédie-vaudeville de Bouilly et Dumersan, Robert le Diable.

Robert-le-Diable, ou le Criminel repentant, pantomime en 5 actes, à grand spectacle, de Franconi jeune, musique de Daussy [sic], divertissements de Jacquinet, créée au le 23 novembre 1815.

Théâtre du Cirque olympique.

Le compositeur s'appelle d'Haussy...

Ne pas confondre cette pantomime avec la comédie-vaudeville de Bouilly et Dumersan, Robert le Diable.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1816 :

Robert-le-Diable, ou le Criminel repentantt, Pantomime en 3 actes, à grand spectacle, Costumes et Décors nouveaux; avec Tournois et Carousel à l'instar de l'ancienne chevalerie, Courses de Bagues et de Têtes à la mauresque, Jeu de la Lance des Dames, et Contredanse à huit chevaux, montés par leurs Ecuyers. Par M. Francni jeune ; Mise en scène par lui-même ; Musique de M. Daussi ; Tournois et Carousel, par M. Franconi aîné. Divertissemen par M. Jacquinet ; Décors de M. Gué. Costumes par M. Pot ; Reprsentée pour la première fois sur le Théâtre du Cirque Olympique de MM. Franconi, le 23 Novembre 1815.

Le texte de la pièce est précédé d'un avant propos. L'auteur y apporte les éléments historiques qu'il juge indispensables pour la compréhension de son personnages, puis il justifie ses choix, entre respect de la vérité et respect des convenances dont Robert le Diable paraît peu soucieux.

AVANT-PROPOS.

Il ne faut pas confondre Robert, le héros de cette Pantomime, avec Robert, duc de Normandie, qui vint au secours de Henri II. roi de France, contre les armées que Constance sa mère avait soulevées pour le détrôner, et mettre à sa place Robert son cadet.

Vers l'an 830, il existait à Rouen un duc de Normandie, nommé Hubert, vaillant, courageux, et dont les hauts-faits d'armes se trouvent consignés dans les anciennes chroniques. Il épousa la fille d'un duc de Bourgogne. Au bout de dix-sept ans, il naquit, de ce mariage, un fils qui fut nommé Robert. On rapporte que, dans les premiers jours de sa grossesse, la duchesse de mauvaise humeur, en raison des souffrances qu'elle éprouvait, dit qu'elle donnait au diable l'enfant qu'elle portait. (a)

En effet, soit punition du ciel, au dire des vieux chroniqueurs, soit toute autre cause naturelle, il était d'une structure extraordinaire ; à mesure qu'il croissait en âge, il développait le caractère le plus atroce. Les enfans en avaient peur et criaient : sauvons - nous, voilà le diable. De là, le surnom de diable lui est resté. A douze ans, il poig[n]arda son instituteur. A quinze, il massacra impitoyablement plusieurs chevaliers dans un tournoi. Son père le chassa de la cour.

Dès-lors il se livra à toute la férocité de son âme sanguinaire. Il brûla les monastères, égorgea, dans un bois, sept hermites, creva les yeux à l'envoyé de son père : il finit par s'associer avec une troupe de bandits, dont il fut élu le chef et avec lesquels il commit mille horreurs.

Un jour, dans ses courses vagabondes, Robert rencontra la duchesse sa mère. Sa présence lui fit une impression si forte, que, vaincu par ses larmes et ses prières, il promit de se convertir et de faire pénitence.

De retour auprès de ses compagnons de débauche, il leur fit part de son projet et les exhorta à rentrer comme lui dans le chemin de la vertu. Mais indigné de leurs réponses infàmes, il entra dans une colère effroyable, prit une énorme massue et les assomma tous. Ensuite il quitta cette [sic] horrible repaire après y avoir mis le feu, et se dirigea vers Rome pour y consommer sa pénitence. (b)

Ici l'auteur a commencé son action ; il a cru nécessaire de donner ces détails pour mettre les spectateurs à portée de reconnaître la vérité des tableaux qui sont présentés au premier acte.

Dans la suite de l'ouvrage, il a tâché de conserver, le plus possible, tout ce qui a trait au reste de la vie de Robert, en retranchant toutefois les situations peu intéressantes, et tout ce qu'il eût été inconvenant de produire en scène.

(a) Historique.

(b) Consultez la vieille Chronique qui a pour titre : la terrible et merveilleuse Vie de Robert-le-Diable.

Mémorial dramatique ou Almanach théâtral pour l'année 1816, p. 204 :

Robert-le-Diable, ou le Criminel repentant, pantomime en 3 actes , par M. Franconi. ( 22 novembre.)

Depuis Gérard de Nevers, aucun ouvrage n'avait obtenu un aussi grand succès que cette nouvelle production de M. Franconi jeune, qui attirera encore long-tems la foule au spectacle de ces habiles et ingénieux écuyers.

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