La Sage-femme, parodie de Lucrece, opéra en vaudevilles, 21 mai 1792.
Théâtre de Mademoiselle Montansier.
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Titre :
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Sage-femme (la)
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Genre
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parodie de Lucrèce, opéra en vaudevilles
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Nombre d'actes :
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Vers / prose
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prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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21 mai 1792
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Théâtre :
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Théâtre de Mademoiselle Montansier
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Auteur(s) des paroles :
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Mercure universel, tome 15, n° 453 du samedi 26 mai 1792, p. 415 :
[Après avoir éreinté les Infidélités imaginaires, c'est la parodie de Lucrèce, la tragédie d'Arnault (Théâtre de la Nation, 4 mai 1792), la Sage-femme qui fait l'objet d'un compte rendu au vitriol dans le Mercure universel sans même que son titre soit cité ; son « mauvais ton » suffit pour qu'on n'ait pas à en faire l'analyse. Ses auteurs, inconnus, seraient au nombre de sept. Le critique du Mercure universel est péremptoire, celui de l'Esprit des journaux français et étrangers se montrera plus nuancé... mais la question de la morale est également essentielle pour lui.]
Theatre de Mademoiselle Montensier.
Le mauvais ton qui règne dans la parodie de Lucrèce, donnée à ce théâtre, nous dispense de l’analyser. Une société de gens de lettres (les auteurs sont au nombre de sept) s’est réunie pour la composer, comme le public trompé pour s’y ennuyer.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 8 (août 1792), p.307-308 :
[Jugement sans appel : « une piece où les mœurs sont tellement outragées, que nous ne concevons pas comment on respecte assez peu le public pour lui offrir un ouvrage aussi indécent ». C’est dommage, parce qu’« il y a, dans cette parodie, des couplets tournés avec beaucoup de grace, de facilité, souvent une critique fine des défauts de la tragédie de Lucrece ; & par-tout de l'esprit ».]
Le lundi 31 [à corriger en 21] mai, on a donné la Sage femme, parodie de Lucrece, opéra en vaudevilles.
Nous ne salirons pas ce journal par l'extrait de cette parodie : c'est une piece où les mœurs sont tellement outragées, que nous ne concevons pas comment on respecte assez peu le public pour lui offrir un ouvrage aussi indécent. Nous nous contenterons d'engager les auteurs à employer leur esprit à des ouvrages plus estimables ; car il y a, dans cette parodie, des couplets tournés avec beaucoup de grace, de facilité, souvent une critique fine des défauts de la tragédie de Lucrece ; & par-tout de l'esprit. On a fait répéter quelques couplets que nous nous garderons bien de citer. Le suivant seul donnera une idée de la maniere des auteurs : il est impossible de rien faire de plus simple & de plus naturel. Un garçon apothicaire, confident de Sextus, demande à ce dernier comment il a pu ignorer le mariage de son cousin Collatin avec Lucrece. « Dans nos familles, dit-il, ça n'se fait pas ainsi : on avertit les parens du mariage d'une jeune personne : eh, tenez, voici le billet d'invitation que j'ai reçu il y a quelques jours. (Il le tire de sa poche & lit ).
AIR : Avec les jeux dans le village.
Monsieur & Madame Choupille
Ont l'honneur de vous faire part
Du mariage de leur fille
Avec Monsieur Mathieu Gaillard.
De leur union conjugale
On bénira le nœud charmant,
Dans l'église paroissiale
De saint Roch, le trois du courant. bis.
César : auteur inconnu. 3 représentations, les 21, 25 et 27 mai 1792.]
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