Toulon soumis, fait historique, en un acte, de Fabre-Olivet, musique de Rochefort, 14 Ventôse an 2 [4 mars 1794].
Opéra-National, ou Théâtre des Arts.
-
Titre :
|
Toulon soumis
|
Genre :
|
fait historique, opéra
|
Nombre d'actes :
|
1
|
Vers / prose
|
vers
|
Musique :
|
oui
|
Date de création :
|
14 ventôse an 2 [4 mars 1794]
|
Théâtre ;
|
Opéra National
|
Auteur(s) des paroles :
|
Fabre d’Olivet
|
Compositeur(s) :
|
Rochefort
|
Almanach des Muses 1795.
Un incendie ; un bastion qui saute ; des situations fort gaies, à la fin ; musique où l'on a rappelé des airs consacrés par la révolution.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, de l'Imprimerie de P. de Lormel, 1794, l’an deuxième de la République Française :
Toulon soumis, fait historique, opéra en un acte. Représenté pour la première fois sur le Théâtre national de l’Opéra. Le Quartidi 14 Ventose.
Les paroles du Citoyen Fabre-Olivet. La Musique du Citoyen Rochefort.
Léon Cellier, Fabre d'Olivet : contribution à l'étude des aspects religieux du romantisme, 1953, attire l'attention sur les modifications existant entre le texte imprimé de la pièce et une version manuscrite postérieure (comme pour le Génie de la nation ou les Moralités pittoresques et le Quatorze de Juillet 1789), avec une différence notable : quand le manuscrit postérieur des pièces précédentes accentuait le caractère révolutionnaire des textes imprimés, la version manuscrite de Toulon soumis se montre beaucoup plus modéré que la version initiale : au lieu de
Toulon est un désert ; ses remparts envahis
Sont inondés du sang d eses habitants rebelles.
Et nos mains ont écrit sur les restes des tours
Toulon osa trahir ; ses maisons criminelles
Furent détruites pour toujours.
(version imprimée)
la version manuscrite propose :
Toulon nous est rendu, ses remparts envahis
Ne sont teints que du sang de sétrangers perfides ;
Et nos mains ont tracé sur leurs sanglants débris
On égara Toulon ; les Français intrépides
Parurent ; Toulon fut soumis.
Et un préambule ouvrait la version manuscrite nettement postérieure à la création de la pièce que Fabre d'Olivet a réalisée, semble-t-il, pour une publication de son théâtre qu'il n'a pas menée à son terme :
Lorsque je composai cet opéra, le mouvement révolutionnaire était terrible c'était à la fin de 1793, au plus fort de la Terreur. Je ne fus maître ni de mon plan, ni de mon style. Rochefort qui en fit la musique, était alors président du comité de l'Opéra, et par conséquent directeur du théâtre. Il exigea la suppression de beaucoup de choses, et il en ajouta beaucoup d'autres de sa propre impulsion. Je n'étais point du tout en mesure de lui résister, et, si je l'eusse fait, je me serais violemment exposé pour rien. Il me fallut accéder à tout ce qu'il voulut, et même donner à l'un de mes rôles le caractère d'un forçat au lieu de celui d'un soldat que j 'avais mis. Je restitue ici cette pièce à peu près comme je l'avais originairement composée.
D’après la base César, la pièce d’Antoine Fabre d’Olivet, musique de Jean-Baptiste Rochefort, a été jouée 13 fois à l’Opéra du 4 mars au 22 juillet 1794.
D’après André Tissier, Les spectacles à Paris pendant la Révolution, tome 2, p. 138, note 6, « c’est la reprise d'une pièce jouée le 9 janvier au Théâtre de Molière, no 1631, mais mise ici en musique ». Cette pièce jouée le 9 janvier, c’est l’Heureuse nouvelle ou la Reprise de Toulon.
Il existe un autre opéra intitulé Toulon soumis, de Bouquier et Moline, musique de Porta.
Ajouter un commentaire