Cange au théâtre
Le personnage de Cange est la vedette indiscutée des derniers mois de 1794, signe d’une forme de résistance à la Terreur. Ce brave commissionnaire qui a aidé ou sauvé plusieurs détenus de la prison de Saint-Lazare. Philippe Bourdin, dans Aux origines du théâtre patriotique, p. 106, en fournit note 56 une liste de neuf intrigues :
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Cange, ou l’Exemple des vertus républicaines, de Leblanc ;
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Cange, ou le Commissionnaire bienfaisant, d’Armand Gouffé et Villiers ;
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Cange, ou le Commissionnaire de Saint-Lazare, de Gamas ;
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Cange, ou le Commissionnaire de Lazare, de Bellement et Jadin ;
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Cange, ou le Commissionnaire de Saint-Lazare, de Tondu-Blondin ;
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le Commissionnaire, de Julie Candeille ;
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le Commissionnaire de Saint-Lazare, de Gabiot ;
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le Commissionnaire de Saint-Lazare, ou la Journée du 10 thermidor ;
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les Détenus, ou Cange commissionnaire, de Marsollier et Dalayrac.
Celle qui a obtenu le plus grand succès est celle de Gouffé et Villiers, jouée 43 fois. Ces deux auteurs ont eu maille à partir avec le Tribunal révolutionnaire, à l’origine des incarcérations que l’histoire de Cange met en cause. Il y a bien dans ces pièces une mise en cause d’une répression enfin terminée. Bien sûr, ces pièces sont, comme c’est bien souvent le cas des pièces de circonstances, vite écrites et plutôt brèves (les deux tiers sont en un acte).
Source : Philippe Bourdin, Aux origines du théâtre patriotique, Paris, CNRS Éditions, 2017, p. 106-107.
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