La Confession du Vaudeville, vaudeville, de Gaugiran-Nanteuil, Étienne et Moras, 5 germinal an 9 [26 mars 1801].
Théâtre Favart.
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Titre :
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Confession du Vaudeville (la)
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Genre
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prologue en vaudevilles
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Nombre d'actes :
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Vers / prose ?
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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5 germinal an 9 (26 mars 1801)
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Théâtre :
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Théâtre Favart
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Auteur(s) des paroles :
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Nanteuil, Etienne et Moras
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La Confession du Vaudeville est un prologue, joué avant la pièce Désirée, ou la Paix de village, le prologue réussissant quand la pièce échouait. Le Courrier des spectacles et la Décade philosophique ont donné un compte rendu de cette Confession du Vaudeville en même temps que celui de Désirée : on les trouvera dans la page consacrée à cette pièce.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1801, tome VI, p. 278-279 :
[On est en pleine guerre des théâtre jouant des vaudevilles, et le théâtre du Vaudeville, soucieux de garder la primeur de ce genre, s’est attaqué à ses confrères. C’est donc ici la réponse du Théâtre Favart. Le compte rendu est sévère : après avoir cité le meilleur couplet, qui n’est pas très bon, l’article se fait un plaisir de souligner que ce prologue pratique exactement ce qu’il reproche aux pièces du théâtre du Vaudeville : abus des calembours, pratique des personnalités (nous dirions les attaques personnelles). Les auteurs ont fait preuve de prudence en différant la levée de leur anonymat, mais une prudence qui n’a pas duré : dès la deuxième représentation, leur nom était sur les affiches.
Article qui figure également dans l’Esprit des journaux français et étrangers, trentième année, tome 9, prairial an 9 [juin 1801], p. 197-199]
La Confession du Vaudeville.
Ce prologue a été joué le 5 germinal.
Favart et Pannard s'ennuient de ne voir arriver aucune figure nouvelle aux Champs-Elysées. Bientôt, sur l'air du Zéphir, entre un homme barré de toutes manières, qui fait un couplet de facture, et prend Pannard et Favart pour des héros grecs. Il parle d'une manière inintelligible, et fait bientôt place au petit Vaudeville qui, couvert des habits de la folie et un dard à la main, vient se confesser d'avoir été méchant.
PANNARD.
De ce dard que veux-tu faire,
Foible enfant, pourquoi ces traits ?
LE VAUDEVILLE.
C'est pour déclarer la guerre
A ceux qui chantent la paix.
Tel est le meilleur couplet de la pièce, encore porte-t-il à faux, et n'est-il qu'une méchanceté qui aurait pu être dangereuse dans tout autre temps. Après avoir dit son mea culpa, le Vaudeville est absous et se plaint de ce qu'on veut le retenir de force auprès des Ecuries d'Orléans. On voit ensuite Caron qui court après M. Bariolet, et se plaint de ce qu'il l'a payé en mauvaises pièces, et nomme le Chat perdu, le Beaunois à Paris, les deux Sourds, et quelques autres pièces tombées.
Le but principal des auteurs de cette pièce était de blâmer les calembourgs et les personnalités que le Vaudeville s'était permis ; et eux-mêmes, dès le second couplet, ont employé un jeu de mots pitoyable, et en ont semé leur ouvrage. De plus, ils se sont permis une personnalité véritable, en faisant paraître leur Bariolet. Les auteurs ont été demandés par quelques voix indulgentes. Ils ont fait dire qu'il leur manquait encore un succès, et qu'ils se nommeroient après la représentation de Désirée.
La chute de cette pièce nous dispense d'en donner l'analyse. C'était une allégorie froide et monotone. M. Trident, M. Delaigle et M. Lefranc n'ont inspiré que l'ennui, et les sifflets en ont fait justice.
Les auteurs ont fait mettre leurs noms sur l'affiche, à la seconde représentation de la Confession, ce sont les citoyens Nanteuil, Etienne et Moras.
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