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Lulli et Quinault, ou le Déjeûner impossible
Lulli et Quinault, ou le Déjeûner impossible, opéra-comique, de Gaugiran-Nanteuil, musique de Nicolo Isouard, 27 février 1812.
Théâtre de l’Opéra Comique.
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Titre :
Lulli et Quinault, ou le Déjeuner impossible
Genre
opéra-comique
Nombre d'actes :
1
Vers / prose
prose, avec couplets en vers
Musique :
oui
Date de création :
27 février 1812
Théâtre :
Théâtre de l’Opéra-Comique
Auteur(s) des paroles :
M. Gaugiran-Nanteuil
Compositeur(s) :
M. Nicolo
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez J. N. Barba, 1812 :
Lully et Quinault, ou le Déjeuner impossible, opéra-comique en un acte, Paroles de M. Gaugiran-Nanteuil ; Musique de Nicolo ; Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre Impérial de l’Opéra-Comique, par les Comédiens ordinaires de S. M. l’Empereur et Roi, le 27 février 1812.
Journal des arts, des sciences et de la littérature, huitième volume (1er trimestre 1812), n° 137 (troisième année), 5 mars 1812, p. 307-309 :
[Long article, qui commence par l’analyse minutieuse du sujet, non sans quelque ironie (« Par un de ces hasards singuliers qui ne se voient qu'au théâtre, et dont, il faut le dire, les auteurs font quelquefois un étrange abus » sert à introduire le personnage de la vieille dame et de sa nièce). Suit le constat d’un grand succès : dialogue vif et animé, saillies fort gaies, situations plaisantes (le rôle de Quinault paraissant moins drôle). La musique elle aussi est jugée positivement, et elle a été bien servie par les interprètes.]
Théâtre de l'Opéra-Comique.
Première représentation de Lully et Quinault, ou le Déjeuner impossible, opéra-comique en un acte, paroles de M. Nanteuil, musique de M. Nicolo. ( 27 février.)
Criblés de dettes, poursuivis par leurs créanciers, Lully et Quinault se sont réfugies à Saint-Germain. L'auberge où ils sont descendus, est tenue par un original nomme Sansonnet, qui a la manie de ne recevoir chez lui que des gentilshommes ; ce qui a obligé nos deux étourdis de se faire passer, l'un pour le marquis d'Albrens, conseiller du roi deDanemarck ; l'autre pour le baron de Bontemps, premier médecin de S. M. Ce premier expédient leur a réussi. M. Sansonnet, flatté de posséder chez lui des personnages de si haut rang, accable nos deux voyageurs de toutes sortes d'égards et de politesses. Lully se hâte de mettre à profit les bonnes dispositions de son hôte ; en vrai musicien, il passe son temps à boire, à manger, à faire bombance, et ne trouve rien de mieux que de se consoler à table de sa captivité. Quinault, moins gourmand que lui, cherche à se distraire en songeant à sa maîtresse, et en faisant des vers pour elle. Mais M. Sansonnet, plus rusé qu'on ne pense, concoit des soupçons : il va aux informations, et ne tarde pas à découvrir l'imposture, et qu'au lieu d'un baron et d'un comte danois, il n'a chez lui qu'un poète et un musicien. Là-dessus grand tapage. Il fait enlever un déjeuner splendide, que Lully, toujours de bon appétit, venait de commander, et il exige que ses deux hôtes lui paient sur-le-champ toute la dépense qu'ils ont faite chez lui, faute de quoi il les menace de la prison. L'embarras de nos étourdis est extrême ; pour surcroît de malheur, ils apprennent au même instant que l'opéra d'Armide, sur lequel ils fondaient leurs plus belles espérances pécuniaires, a été impitoyablement sifflé. Ce dernier trait les atterre, et on ne sait trop ce qu'ils seraient devenus, si un incident favorable ne se fût présenté à point nommé pour les tirer de la fâcheuse position où ils se trouvent.
Par un de ces hasards singuliers qui ne se voient qu'au théâtre, et dont, il faut le dire, les auteurs font quelquefois un étrange abus, mademoiselle de la Dorinière, accompagnée de Laure sa nièce, qui, comme .on le pense bien, se trouve être précisément l'amante de Quinault, se présente à l'auberge où nos deux fous se lamentent. Elles sont l'une et l'autre amenées à Saint-Germain par des motifs bien differens : la nièce pour y présenter un placet au roi ; la tante, vieille fille ridicule, sujette-aux vapeurs, et qui se pâme chaque fois qu'elle entend prononcer le nom d'amour, pour y trouver un médecin qui puisse calmer ses nerfs. 'l'out en descendant de voiture, la tante demande à M. Sansonnet un médecin instruit, et la nièce un homme d'affaires intelligent. L'aubergiste, qui veut être payé, propose hardiment ses deux Danois. Lully se présente le premier, et tandis qu'il interroge la tante sur sa maladie, Quinault renouvelle à la nièce ses protestations et ses serment. Le prétendu médecin conseille à la malade de dissiper sa mélancolie par la musique, et fait chanter a Quinault et à Laure le duo d'Armide., Aimons-nous, tout nous y convie. Mademoiselle de la Dorinière, charmée de l'effet que produit sur elle ce morceau, offre au médecin 50 louis pour sa consultation ; celui-ci les refuse noblement : « Tout autre accepterait, dit-il, mais moi, je refuse ; cependant, puisque vous me pressez, je recevrai cet argent ; mais ce ne sera que pour en faire présent à notre hôte. » En effet, des mains de Lully le rouleau passe incontinent dans celles de Sansonnet, qui s'applaudit bien de sa petite ruse.
Tout va bien jusque là ; mais l'arrivée subite d'un malencontreux page gâte tout, et trahit l’incognito de nos deux auteurs. La tante, furieuse d'abord d'avoir été trompée par deux intrigans, se réconcilie bientôt après avec eux en apprenant par le page que le roi, satisfait du mérite d'Armide, venait de nommer Quinault auditeur de Rote, et Lully, secrétaire du conseil. Elle accorde à Quinault la main de sa nièce ; M. Sansonnet reprend son attitude respectueuse, et Lully, plus content que tous les autres, conçoit enfin l'espoir de recouvrer son cher déjeuner.
Cette petite pièce a obtenu beaucoup de succès. Le dialogue en est vif et animé ; il y a des saillies fort gaies et des situations fort plaisantes, surtout dans les rôles de Lully et de Sansonnet, qui ont été joués avec beaucoup de feu et de naturel par Martin et Juliet. La musique est en général vive, agréable et légère. Son auteur a su rajeunir avec art quelques vieux motifs empruntés à Lully. Le duo dont nous avons parlé, et qui a été arrangé en quatuor, a été fort applaudi, de même qu'un air de madame Gavaudan, chargée du rôle de page, et les couplets suivans chantés par mademoiselle Alex. Saint-Aubin, qui a su mettre beaucoup de grâce et de gentillesse dans le rôle de la fille de l'aubergiste :
Ah ! mon Dieu ! quelle différence
Entre mon père et mon amant !
L'un m'impose toujours silence ;
Parle, dit l'antre à tout moment :
« Tu ne réponds pas, quel martyre !
Ah ! quel babil ; vous me lassez: »
L'un m'accuse de trop en dire,
L'autre de n'en pas dire assez.
Il est pénible de se taire ;
Mais, n'importe, dorénavant
Je veux obéir à mon père,
Et ne rien dire à mon amant :
« Parle, me dira-t-il, Laurette,
Réponds à mes vœux empressés. »
Ma bouche restera muette,
Mes yeux en diront bien assez.
L’Esprit des journaux français et étrangers, tome III, mars 1812, p. 291-296 :
[Les nombreuses pièces mettant en scène des gens illustres les montrent généralement couverts de dettes et en butte à leurs créanciers. Ici, les deux personnages en sont à ne pouvoir déjeuner. L’analyse de l’intrigue montre son peu d’originalité : Lulli et Quinault sont réfugiés dans une auberge (une de plus) où ils restent pour ne pas avoir à payer la facture, exigible au départ de l’établissement. On est le lendemain de la création d’Armide, et ils viennent d’apprendre l’échec de leur opéra dont ils attendaient tant. Ils jouent un rôle de consultant auprès d’une vieille dame et de sa nièce. L’une a besoin d’un médecin, l’autre est justement la bien aimée de Quinault. Double occasion de faire des scènes pleines de chant (dont certains empruntés à Lulli : le critique en profite pour polémiquer sur la question de la musique française, que chaque génération, de Lulli aux contemporains, veut rénover). le résultat est celui qu’on attendait : la dame va mieux, et sa nièce aime son poète. Arrive alors fort opportunément la nouvelle du triomphe d’Armide, qui assure la richesse des deux auteurs, et permet à Quinault d’être accepté comme époux. Le critique formule l’hypothèse un peu ironique que c’est peut-être ce mariage qui a fait de Quinault de cinq filles qu’il aurait plus tard tant de mal à doter. Le jugement porté sur l’opéra est sans ambiguïté : son livret est gai et amusant, bien construit. Son auteur est expérimenté, ce que rappelle une belle liste de titres de gloire. Et la musique de Nicolo offre beaucoup de beaux morceaux, que le critique énumère, en regrettant que les interprètes n’aient pas été mieux inspirées : un air qui convient peu à l’une, une autre dont l’air a peu réussi, mais on peut espérer que le compositeur saura le remplacer.]
Lulli et Quinault.
Le succès de cet opéra a été très-brillant ; nous ne devons pas tarder à donner au lecteur quelques détails sur cet agréable ouvrage.
Il est à remarquer que dans le grand nombre d'hommes de lettres et d'artistes dont la galerie dramatique nous offre, les portraits, la plupart nous sont présentés comme assez embarrassés de leur existence ; ces amis des Muses ont toujours une ample moisson de palmes académiques ; mais aussi il est toujours question chez eux d'huissiers, de recors et de créanciers ; et pour eux le temple de la gloire est placé fort loin de celui de la fortune. Voici encore un ouvrage où Lulli et Quinault réunis, n'ont pas de quoi payer un déjeûner ; aussi le second titre de la pièce est-il le Déjeûner impossible. Les temps sont bien changés ; mais il s'agit moins ici de dire pourquoi, que de dire ce qu'est la pièce nouvelle.
Lulli et Quinault se sont soustraits aux poursuites de leurs créanciers, et sous de faux noms, sous le titre l'un de médecin, l'autre d'avocat du roi de Danemarck, ils ont trouvé un asyle très-commode chez un aubergiste de Saint-Germain-en-Laye, qui a la manie de ne loger que des gens comme il faut. Ils savent qu'on ne paie un aubergiste qu'en sortant de chez lui ; et pour ne pas lui faire inutilement présenter son mémoire, ils n'en sortent pas : c'était là une des maximes d'un bouffon que Paris allait voir, il y a trente ans, deux fois par jour : ici l'application remonte au temps de Louis XIV ; et en effet , elle paraît assez convenable à tous les lieux, à tous les temps où l'on a bon appétit et point d'argent.
C'est la veille du jour où l'action se passe, que l'enchanteresse Armide a été donnée à Versailles. Quinault compte sur sa douce poésie, Lulli sur son ouverture, ses chacones, son beau récitatif, et sur le fameux duo Aimons-nous. Lulli a fait un rêve dans lequel la représentation s'est retracée à son esprit : il a vu le public dans l'ivresse, le monarque satisfait, la cabale confondue et la vieille musique française terrassée ; car c'était aussi la musique française que Lulli menaçait ; c'est elle que Rameau, dit-on, a combattue dans Lulli ; c'est encore elle que Gluck a vaincue dans Rameau ; et c'est elle qu'on croit aujourd'hui poursuivre encore en attaquant Gluck lui-même ; tant il est vrai de dire, en profitant d'une bouffonerie, pour faire une remarque prise dans l'histoire de la musique en France, que successivement tous les musiciens renommés ont commencé par ne voir, en composant, que leur art, ses moyens et ses agrémens, que tous ont fini par sacrifier une partie des agrémens et des moyens de cet art à la raison dramatique ; et que d'époque en époque, on est convenu d'appeller musique française, la musique qui, ayant le caractère le plus expressif et le plus dramatique, avait cependant la physionomie la moins moderne et la couleur la moins à la mode. L'exécution fait tout : le style dépend d'elle ; elle peut le rajeunir ; elle peut le faire paraître suranné ; elle peut dérouter les connaisseurs les plus difficiles, et leur faire prendre pour une idée musicale moderne, la plus ancienne de celles venues à la tête de Lulli lui-même ; cela serait arrivé peut-être à la représentation de cet ouvrage, si M. Nicolo, par modestie, par franchise, peut-être aussi pour piquer adroitement la curiosité, n'avait cru devoir prévenir qu'il y aurait du Lulli dans sa musique, et qu'on n'eût pas à l'accuser de plagiat. Nous voici un peu loin du rêve de Lulli dans la pièce nouvelle ; nous revenons à lui ; il se livre à la douce illusion que ce rêve lui inspire, lorsqu'un page indiscret, qui vient à Saint-Germain annoncer le retour momentané du roi, reconnaît nos auteurs, et les désenchante par ces mots : la cabale a triomphé, et le fameux duo a été sifflé par elle.....
Quinault se désole, Lulli s'emporte ; mais dans cet événement,le plus malheureux serait l'aubergiste, si la providence des poètes dans le besoin ne faisait descendre à la même hôtellerie une antique baronne, accompagnée de sa nièce : il est mutile de dire que cette nièce est l'objet aimé de Quinault. Comme la tante cherche à-la-fois un jeune médecin pour sa santé, et un sage avocat pour le succès de sa cause, Lulli et Quinault, inconnus d'elle, n'ont pas de peine à lui faire agréer leurs bons offices ; c'est dans cette double consultation que Lulli, tout occupé de son Armide, dissipe en chantant les vapeurs de la tante, et que Quinault, répétant les premières paroles du duo, entretient la nièce de son amour. Le cadre était singulièrement favorable pour un quatuor. Il est difficile de s'en être emparé avec plus de talent et de succès que M. Nicolo. II a rajeuni Lulli avec autant d'esprit que d'adresse ; et luttant avec Fioravanti dans ce quatuor, qui rappelle la grande scène des Cantatrices, il a soutenu habilement la concurrence ; c'est assez dire que jamais M. Nicolo n'avait offert un morceau plus digne de l'école qui l'a formé.
La consultation musicale finie, la tante se trouve beaucoup mieux, la nièce beaucoup plus sûre du gain de son procès. Cinquante louis sont généreusement offerts à Lulli, qui, non moins généreux, ne les accepte que pour en faire don à l'aubergiste auquel il les doit.... Il était temps ici d'amener le dénouement ; le page revient tout exprès ; il annonce que le roi a jugé le mérite d’Armide, qu'il a imposé silence à la cabale, qu'il nomme Quinault lecteur, Lulli secrétaire du cabinet : des pensions accompagnent les honneurs, et comme rien ne rend un mariage facile comme les honneurs et les pensions, la jeune nièce est sans résistance accordée à Quinault ; il est à présumer que c'est de cette union qu'il a eu ces cinq filles dont vingt ans plus tard, il trouvait l'établissement le plus difficile de ses opéra.
Cet opéra-bouffon est très-gai, très-amusant, très-bien coupé pour la musique ; le dialogue a de l'esprit, et de l'originalité. Le rôle de Lulli sur-tout est soutenu d'une manière digne d'éloges. L'auteur est M. Nanteuil, auteur des Maris Garçons, du Charme de la Voix, et d'un assez grand nombre de jolis ouvrages faits en société avec M. Etienne, notamment de la délicate et spirituelle pièce de circonstance qui a eu tant de succès sous le titre du Nouveau Réveil d'Epiménide.
Nous avons indiqué le compositeur, M. Nicolo : comme l'auteur, il a été nommé au. milieu des applaudissemens les plus vifs. On a remarqué dans cette composition, l'ouverture, jolie concertante d'instrumens à vent; un air bouffon de Lulli; un duo gracieux ; un air fort original de Mme. Gavaudan, mais qui ne paraît pas avoir été écrit pour elle ; celui de Mme. Duret a peu réussi, mais avec la facilité connue du compositeur et de cette habile cantatrice, je ne serais pas étonné qu'un air nouveau ait pris, à ]a seconde représentation, la place du premier ouvrage de M. Nicolo, sûre avec lui de ne pas attendre long-temps. S.....
Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 17e année, 1812, tome II, p. 153-154 :
[D’abord le résumé de l’intrigue, sur un ton plutôt léger (tout cela n’est pas si sérieux...), puis un jugement bref : intrigue faible, mais pièce gaie, musique agréable et dramatique. Les auteurs nommés. Petit détail: le critique était distrait, et il marie à Lully la fille de la dame, quand la pièce marie sa nièce à Quinault. C'est sans doute un détail !]
THÉÂTRE DE L'OPÉRA COMIQUE.
Lulli et Quinault, ou le Déjeûner impossible , opéra comique en un acte, joué le 27 février.
L'amitié de Quinault et de Lulli a été si sincère, qu'il n'est guères possible de séparer leurs noms.
L'auteur du nouvel opéra les a représentés jeunes, étourdis et criblés de dettes. Pour se soustraire à leurs créanciers, ils fuient à Saint-Germain, et descendent dans une auberge sous des titres empruntés ; l'un est conseiller du roi de Danemarck, l'autre un médecin étranger.
Le maître de l'hôtel est une espèce de fou nommé M. Sansonnet.
Les deux étourdis ont, avant de quitter Paris, donné à l'Opéra leur tragédie d'Armide, et c'est sur le succès de cette pièce qu'ils fondent leur gloire et leur cuisine. En attendant, ils se proposent de vivre aux dépens de M. Sansonnet. Lulli a déja commandé un déjeûner splendide ; mais divers obstacles viennent sans cesse retarder le moment de se mettre à table. M. Sansonnet conçoit des inquiétudes, et les menace de la prison s'ils ne lui payent 50 louis qu'ils lui doivent. Un incident les tire d'embarras.
Une dame arrive à l'auberge avec sa fille, et cette fille est Eugénie, amante de Lulli. La belle dame a des migraines, et demande un médecin ; son aimable fille a besoin de présenter un placet au roi, et demande un homme de loi. Lulli et son ami se trouvent là tout à propos ; le médecin ordonne à la malade d'égayer ses esprits par la musique, et fait chanter à Lulli et à son amante un duo d'Armide. La dame, charmée, paye au medecin 50 louis, qui passent aussitôt dans les mains de Sansonnet.
Un page arrive, et annonce aux deux prétendus étrangers que le roi, satisfait de leur opéra d’Armide, vient de les nommer, l'un auditeur, l'autre secrétaire du grand collége. L'incognito cesse. La dame permet à Lulli d'offrir sa main à sa fille, et tout se termine à merveille.
L'intrigue de cette pièce est foible, mais il y a de la gaieté. La musique est agréable et dramatique. Les auteurs sont, MM. Nanteuil pour les paroles, et Nicolo pour la musique.
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