Monsieur et Madame Jobineau, ou la Manie des Campagnes

Monsieur et Madame Jobineau, ou la Manie des Campagnes, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, de Merle et Ourry, 29 mars 1814.

Théâtre des Variétés.

Titre :	Monsieur et Madame Jobineau, ou la Manie des campagnes
Genre	comédie mêlée de vaudevilles
Nombre d'actes :	1
Vers / prose	prose, avec couplets en vers
Musique :	vaudevilles
Date de création :	29 mars 1814
Théâtre :	Théâtre des variétés
Auteur(s) des paroles :	MM. Merle et Ourry

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 19^e année, 1814, tome II, p. 169 :

M. et Madame Jobineau, ou la Manie des Campagnes, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, jouée le 29 mars.

Cette petite pièce est une ancienne comédie de Dancour, intitulée la Maison de Campagne, à laquelle MM. Merle et Ourri ont ajouté des couplets.

La Maison de Campagne est une comédie en un acte et en prose de Florent Carton, dit Dancourt (1661-1725). La base César donne comme date de création le 27 août 1688 et signale deux représentations à la Monnaie de Bruxelles en 1765 et 1769. Elle a ensuite connu 5 représentations du 18 janvier 1789 au 15 février 1791 au Théâtre de la Nation, et 4 représentations au Théâtre d ela Gaîté du 25 septembre 1795 au 15 octobre 1795.

La nouvelle pièce, de Merle et Ourry, a eu la malchance d’être montée au moment même où les troupes étrangères arrivaient à Paris...

Théodore Muret, L’Histoire par le Théâtre, 1789-1851; première série, la Révolution, le Consulat, l’Empire (Paris, 1865), p. 277-278 :

Dernier contraste ! Étrange rencontre ! Le lundi 28 mars, les Variétés donnaient, tout comme en temps ordinaire, une première représentation, Monsieur et Madame Jobineau ou la Manie des Campagnes, vaudeville de Merle et Ourry, dont le second titre put être tourné, par quelque chercheur d'équivoques, en un reproche cruel contre le conquérant malheureux. Le sujet, c'étaient les contrariétés d'un ménage de bourgeois parisiens qui ont cru s'assurer une paisible retraite dans un village de la banlieue, et qui s'y voient chargés de frais imprévus, assaillis de grotesques tribulations. Ce village, où l'on appelait le rire, c'était Pantin, dont les habitants allaient subir de bien autres épreuves. Le lendemain 29, les théâtres jouèrent encore. Les Variétés donnèrent la seconde représentation de Monsieur et Madame Jobineau, tandis que les troupes alliées, arrivant par la route de Meaux, préparaient l'attaque générale des positions qui couvraient Paris. Pantin, où se passait l'action comique, disputé avec acharnement, enlevé de vive force, à la baïonnette, vit, dans la terrible lutte, ses maisons toutes criblées, toutes remplies de morts, de blessés, de mourants. Le soir du 30, Paris regardait les feux de bivouac des Russes et des Prussiens allumés sur Montmartre même, bien près du joyeux théâtre de Brunet. Ce fut le spectacle de la soirée, et le lendemain 3l, la grande cité curieuse en eut un autre où la foule ne manqua pas : l'Europe armée défilant sur les boulevards.

Journal de l'Empire du 29 mars 1814, p. 1 :

À titre de curiosité, le programme des théâtre parisiens de ce jour. Le Journal de l'Empire cessera de paraître sous ce nom deux jours après... On peut s''amuser de certains titres qui peuvent paraître prémonitoires.

FEUILLETON DU JOURNAL DE L'EMPIRE.

Mardi 29 mars 1814.

ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MUSIQUE.

Iphigénie en Aulide, Paul et Virginie.

THÉATRE-FRANÇAIS.

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THÉATRE IMPÉRIAL DE L''OPÉRA-COMIQUE.

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THEATRE DE L'IMPERATRICE.

Le Méfiant, J'ai perdu mon Procès, M. Beaufils.

THEATRE DU VAUDEVILLE.

La Vallée de Montmorency, le Voile, le Misanthrope en prose.