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Robinson cadet

Robinson cadet, vaudeville en un acte, de Simonnin et Alexandre Guesdon, 7 vendémiaire an 14 [29 septembre 1805].

Théâtre de la Cité.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, an 14 [1806] :

Robinson cadet, vaudeville en un acte, ; Par MM. Simonnin et Alex. Guesdon. Représenté, pour la première fois, sur le théâtre de la Cité, le 6 vendémiaire, an xiv. (28 septembre 1805).

La pièce a été créée le 7 vendémiaire, si on en croit le Courrier des spectacles.

Courrier des spectacles, n° 3173 du 10 vendémiaire an 14 [2 octobre 1805], p. 2 :

[Après un mélodrame promis au succès (son auteur faussement anonyme, c'est Balisson de Rougemont), il faut bien en venir à ce Robinson cadet, vite condamné : pourquoi avoir fait jouer cette « bluette » avant le Robinson Crusoé de Pixerécourt, annoncé pour le 2 octobre) ? On y retrouve bien ce qui fait l'ordinaire de ce genre de « facéties burlesques », « des jeux-de-mots, des pointes, des rébus, et même des couplets », mais pas d'intrigue : « quelques scènes cousues au hazard », que l'énumération de quelques actions montre sans cohérence. Seuls les interprètes trouvent grâce aux yeux du critique.]

Théâtre de la Cité.

Odon-de-St.-Amans a rendu la vie à ce théâtre. Ce mélodrame est un de ceux qu’il faut voir aujourd’hui, si l’on veut être au courant. Il offre de l’intérêt et de belles scènes. Cet ouvrage dont l’auteur a gardé une espèce d’incognito en se faisant nommer Michel, doit être suivi sous peu de jours d’une production du même genre, que l’on attribue à l’un des plus célébrés compositeurs du jour ; et en attendant, la troupe infatigable de la Cité augmente son répertoire. Avant-hier, elle a donné une bluette en un acte, intitulée Robinson cadet. C'est une plaisanterie dont on auroit ri peut-être encore davantage, si on eût attendu que le Robinson de la Porte St-Martin eût été représenté. On y trouve tout ce qui fait le succès de ces facéties burlesques : des jeux-de-mots, des pointes, des rébus, et même des couplets. Du reste point d’action, car peut-on donner ce nom à quelques scènes cousues au hazard, où l’on voit tantôt Robinson perché sur un arbre, tantôt descendant avec son accoutrement bizarre ; puis amoureux d’une jeune Créole, puis forcé de se rendre par capitulation à son oncle le Capitaine, qui veut faire abattre l’arbre qui lui sert d’azile.

Les rôles d’ailleurs sont assez bien rendus par M. Pascal, qui a mis de la gaîté dans celui de Robinson, et par Mlle. Martin, qui a chanté et joué d’une manière fort agréable le petit rôle de Zoé.

Les auteurs de cette pièce sont connus : il s'agit de Simonnin et d'Alexandre Guesdon, qui récidiveront quelques jours après en proposant sur un autre théâtre Gilles-Robinson et Arlequin-Vendredi.

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