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Le Soldat tout seul

Le Soldat tout seul, monologue historique, en un acte, en prose, mêlé de vaudevilles, de Charles Henrion, 17 pluviose an 12 [7 février 1804].

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Titre :

Le Soldat tout seul

Genre

monologue historique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

17 pluviôse an xii (7 février 1804)

Théâtre :

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Auteur(s) des paroles :

Henrion

Almanach des Muses 1805

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Fages, an xii (1804) :

Le Soldat tout seul, monologue historique, en un acte, en prose, mêlé de vaudevilles ; Par M. Henrion ; Représenté, pour la première fois, à Paris ; sur le Théâtre de la Porte-Saint-Martin, (ci-devant le Grand Opéra,) le 17 Pluviôse an XII de la République Française.

Courrier des spectacles, n° 2538 du 18 pluviôse an 12 [8 février 1804], p. 2 :

[La pièce s’inscrit dans la lignée d’Arlequin tout seul et des pièces à un acteur qui ont suivi. Le sujet de celle-ci est traité, selon le critique, « d’une manière très-agréable ». La pièce raconte la résistance d’un soldat seul assiégé et qui fait croire aux ennemis qu’il y a toute une troupe avec lui. Il finit par obtenir « une capitulation honorable pour la garnison ». La pièce, dont l’auteur a été nommé, a obtenu « un succès très-agréable ». Mais le critique aurait souhaité qu’il soit écrit « plus correctement », en particulier pour la prosodie.]

Théâtre de la Porte St-Martin.

Le Soldat tout seul.

Depuis Arlequin tout seul, ces pièces, ou plutôt ces tours de force à un seul acteur se sont multipliés à l’infini, et il n’y a pas de raison pour que cela finisse si-tôt. . .

Heureux celui qui trouve un sujet favorable.

Jusqu’ici les auteurs ont puisé dans leur imagination ; celui du Soldat tout seul a pris un fait historique, et il l’a traité d’une manière très-agréable.

On se rappelle ce soldat placé seul en vedette dans un moulin où il se défendit contre l’ennemi en tirant plusieurs carabines, et contrefaisant les voix de plusieurs hommes, et d’où il sortit en signant une capitulation honorable pour la garnison.

Tel est le trait que M. Henrion a offert hier aux yeux du public, et son petit ouvrage a obtenu un succès très-agréable. Nous ne lui dissimulerons pas cependant qu’il auroit pu l’écrire plus correctement, et consulter pour ses vers et ses rimes les règles de la prosodie qui sont plus d’une fois violées.

L’acteur chargé du rôle de soldat l’a joué avec intelligence.

Dans ses Chroniques des petits théâtres de Paris, tome I, p. 104-105, N. Brazier replace cette pièce dans une riche série de « tout seul », en s'attribuant au passage l'initiative de ce genre de monologue :

L’acteur Joly, que nous avons vu aux théâtres des Variétés et au Vaudeville, débuta aux Délassemens dans un monologue intitulé : L’Ivrogne tout seul, que j’avais fait exprès pour lui. M. Dupaty, ayant donné à la rue de Chartres, Arlequin tout seul, petit cadre destiné à faire briller le talent de Laporte, tous les moutons de Panurge, je veux dire tous les vaudevillistes, sautèrent le fossé ; on vit alors surgir, sur tous les théâtres de la capitale des monologues en couplets : Cassandre tout seul, Gilles tout seul, Scapin tout seul, Crispin tout seul, Figaro tout seul, Chérubin tout seul, Colombine toute seule, Lisette toute seule, Fanchon toute seule, le Soldat tout seul, l’Auteur tout seul, enfin jusqu’à l’Acteur tout seul !... qui jouait souvent son rôle tout seul dans la salle.

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